© DR
04 nov

L’architecture à l’écoute des paysages

Que dit le territoire ? Depuis 20 ans, l’architecte Bruno Rollet questionne et décrypte les lieux sur lesquels il s’implante. Un réflexe professionnel de bon aloi au nom du contexte, mais pas seulement.

Partager sur

La mémoire sensorielle, le déjà-là, le patrimoine du sol,  la qualité du ciel, l’exposition aux vents dominants sont aux yeux de Bruno Rollet autant d’éléments naturels qui composent l’univers urbain trop souvent chahuté.

Chez lui, cette observation minutieuse  d’hier pour nourrir notre demain fonde tout acte de bâtir, elle est un signe de son engagement et de sa responsabilité envers la ville et ses citoyens.  Cette relation bienveillante à l’endroit de la maitrise d’œuvre trouve un écho ce mois de novembre au Canada et en France.  Dans le cadre des conférences BEST (bâtiment, écologie, science et technologie), l’École d’architecture de l’Université de Montréal et de Laval invite Bruno Rollet à partager ses « interventions poétiques dans le paysage social et le savoir-faire », une pratique qui suscite l’intérêt de ses confrères outre atlantique. Hasard du calendrier ? À son retour en France, il partagera son expérience lors du Xème Prix Européen d’Architecture Philippe Rotthier (dont il fut lauréat l’an dernier), consacré à l’ « Architecture et Paysage ».  Intervenant à l’ENSBA de Lyon, son propos aura le mérite d’aller droit au but : « l’architecture à l’écoute des paysages ». Même les plus rudes.

Le Centre Social du square Vitruve à Paris 20ème qu’il vient de réhabiliter (visite presse 23 novembre 2015) témoigne de sa sensibilité constructive.