24 Jan

construire mieux et moins cher

À Bordeaux, l'agence Bruno Rollet Architecte livre deux programmes d'habitat intermédiaire sur les rives de la Garonne.

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Bruno Rollet conçoit et réalise des logements qui tiennent compte de l'évolution des modes de vie, à l'heure où le gouvernement prépare une nouvelle loi logement en mars sur le thème : "CONSTRUIRE MIEUX ET MOINS CHER". Avant même la promulgation de cette loi ELAN, Bruno Rollet a réfléchi à la mise en oeuvre d’habitations flexibles correspondant aux nouveaux besoins des habitants "et notamment les plus fragiles" insiste t-il. Parce qu’il est du rôle de l’architecte d’avoir une vision humaniste de l’habitat.

 

À Bordeaux, l’Agence Bruno Rollet Architecte livre deux programmes d’habitat intermédiaire sur les rives de la Garonne. Ces logements en accession libre et en accession sociale maîtrisée offrent des parcours résidentiels et tiennent leur pertinence au fait qu’ils offrent un panel de prestations et des qualités constructives dans un contexte local tendu. En effet, la Métropole Bordelaise amorce son prochain objectif : construire 50.000 logements d’ici 2030 le long des axes de transports.

Fidèle à son postulat, l’agence Bruno Rollet Architecte apporte au logement une attention toute particulière, car c’est bien ce type d’habitat "qui fait la ville". La démarche de ce maître d’œuvre trouve aujourd’hui un écho particulier à l’heure où la question du logement est d’actualité sur le thème « construire mieux, moins cher, et répondre aux besoins de chacun, notamment les plus fragiles ». Conscient de ces attentes depuis longtemps, Bruno Rollet conçoit et réalise des logements qui tiennent compte de l’évolution des modes de vie, des aspirations environnementales des nouveaux urbains, des changements de situation professionnelle ou familiale.

Emprunte d’humanité, sa vision de l’habitat en accession libre ou sociale est généreuse et appropriable. Tandis qu’à la Résidence du Lac, quartier des Aubiers à Bordeaux, les logements en accession sociale sont équipés d’une pièce de 10m2  "en plus" ; de l’autre côté du fleuve, à Cenon, le programme Vibrato est desservi par une prairie et ses habitants sont invités à partager deux espaces de convivialité : une terrasse de 50m2 et une serre de 17m2.              

La Résidence du Lac (Rive gauche) et le programme Vibrato à Cenon (Rive droite) sont le fruit d’une R&D menée avec les aménageurs, les élus, les maîtres d’ouvrage, les promoteurs, ayant la volonté, comme Bruno Rollet, de mettre la barre toujours un peu plus haut que  d’ordinaire. Et ce, en dépit des règles astreignantes des PLU, des enveloppes budgétaires restreintes, des équilibres à contenir pour densifier sans asphyxier.  

Les logements bâtis sur les deux rives de la Garonne participent au renouvellement urbain (Cenon) et à l’impérieuse nécessité d’apporter davantage de mixité (Bordeaux - Les Aubiers) dans les anciens quartiers des années 1970 jusqu’ici enclavés.     

 

VIBRATO, à Cenon (rive droite).
Depuis 17 ans, « Cenon Grand Projet » prend ses marques au pied des coteaux bordelais face à la ville ancienne. La ZAC Pont Rouge (11 hectares) - au bas de Cenon et non loin des méandres de la Garonne - jouit d’une situation géographique privilégiée, le cœur de Bordeaux étant à 20mn par le tramway A.

L’implantation de Cenon parle d’elle-même. Ses terrains inondables autrefois voués à l’agriculture puis à l’industrie se transforment en terres habitables. Le plan masse induit de respecter cet environnement sensible et d’en tirer profit, notamment, par la préservation du sol et du paysage, une démarche qui renvoie la circulation automobile à sa juste place.

Le plan masse dessiné par l’aménageur Aquitanis avec Bruno Rollet et l'architecte conseil de la ZAC, Christophe Libault, dessine des lanières perpendiculaires au fleuve, terrains constructibles sur lesquels s’implanteront des habitations.

Équipé d’une gare multimodale, ce site stratégique - avec ses espaces verts, bois, parcs, qui s'enchaînent sur 25Km - a pour vocation d’accueillir 600 logements. Parmi eux, Vibrato réalisé par BPD Marignan qui engage la réalisation de 135 logements en accession libre. Tous sont traversants, double ou triple orientation, garantissant des vues et des perspectives. C’est l’agence Bruno Rollet qui en a dessiné les plans, le suivi de chantier étant confié à l’agence locale Kaplan Projets.

Quatre ensembles de bâtiments forment deux lanières au centre desquelles s’étend une immense "prairie" arborée. Pour parer aux inondations, les parkings sont à rez-de-chaussée, un élément positif qui permet de concevoir le hall bas (l’entrée principale) en contact avec la rue. Le hall haut (niveau +1) débouche sur le jardin, lieu de passage et de rencontres conduisant aux appartements par des coursives. Ces systèmes viaires garantissent, de surcroît, des cheminements piétons protégés, notamment pour les enfants. Ce dispositif induit l’idée que l’habitant entre "chez lui" comme dans une maison particulière.

La contenance du parking est relativement modeste et son accès s’opère par l’extérieur, son enveloppe étant habillée d’une clôture végétale afin de ne pas rompre l’harmonie urbaine à prédominance végétale. Le promoteur BPD Marignan ayant apprécié la serre collective aménagée sur le toit de l’immeuble de logements Le Candide à Vitry-sur-Seine réalisé par Bruno Rollet (lauréat du concours EDF - Bas Carbone 2010), l’architecte s’en est inspiré pour concevoir sur le toit de l’un des quatre immeubles de logements une terrasse partagées de 50m2 et une serre de 17m2 pouvant abriter des cultures potagères et autres.

Outre son insertion respectueuse du tissu urbain, ce programme de logements intermédiaires accentue sa singularité sur l’art d’habiter dans la ville et dans le paysage.   
 

 

RÉSIDENCE DU LAC, à Bordeaux - quartier des Aubiers (rive gauche).

Le projet Résidence du Lac a pris au mot le thème central du concours « Le logement comme composante de fabrication de la ville ».

La démarche de l’agence Bruno Rollet Architecte est fondée sur un travail très précis de plans et de recherche de combinaisons permettant, à partir d’un bâtiment très simple à quatre façades, de produire toutes les situations typologiques - du studio au 6 pièces.

Ce parti pris énonce quelques règles dès le départ propres aux logements :

  • tous bénéficient d’un séjour toujours positionné dans une situation d’angle,

  • tous possèdent une cuisine éclairée et ventilée naturellement,

  • tous sont agrémentés d’un prolongement extérieur du séjour généreux et bien dimensionné,

  • tous donnent sur un palier éclairé naturellement.

Avec ce programme, Bruno Rollet aborde la question de l’évolutivité en parallèle de celle de l’économie ; il s’agit de trouver les modalités d’évolution d’un logement dans un rapport "espace-prix" - par analogie au rapport "qualité-prix" - qui dépasse le standard.  

 

> La pièce en plus :

Le projet développe ainsi 60 logements (sur 132) ayant une extension potentielle que l’architecte baptise "la pièce en plus" ; elle est hors d’eau, hors d’air, non chauffée et surtout non normée : elle n’est pas BBC, elle n’est pas H&E. C’est un espace de 10m2 que chacun peut investir immédiatement ou ultérieurement.

L’idée force est de permettre aux futurs acquéreurs aux revenus modestes d’acheter un 3 pièces, mais en très peu de temps, et avec peu de moyens, de leur permettre de disposer d’une pièce supplémentaire - un bureau pour travailler à la maison, une chambre pour recevoir des membres de la famille ou des amis, une chambre supplémentaire parce que la famille s’agrandit.  Ces 10m2 supplémentaires apportent toute la flexibilité requise à un logement, d’évidence, ils coûteraient bien plus cher si cette pièce en plus avait son couloir, son électricité, sa performance BBC, son chauffage, ses menuiseries étanches à l’air…

La Résidence du Lac apporte un parcours résidentiel et en même temps une économie pour les futurs acquéreurs, des atouts qui constituent un vrai levier. L’agence Bruno Rollet Architecte a également fait en sorte que les principes constructifs et techniques employés soient très simples afin qu'à tout moment la remise à plat du programme et la réversion des découpages de logements soient rendues possibles.

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