Hôtel des Grands Boulevards

Hôtel et Restaurant

Les boulevards occupent une place unique dans la géographie parisienne. Démarcation historique entre les quartiers bourgeois du centre et leurs faubourgs populaires, ils en sont devenus le trait d’union, un carrefour des cultures de la capitale. A quelques encablures du métro Poissonnière, on trouve le quartier de la Bourse et ses passages, le Sentier et son formidable vivier d’entrepreneurs, le Faubourg Montmartre et ses théâtres, le Faubourg Poissonnière et ses restaurants branchés, Strasbourg Saint-Denis et ses rues insomniaques… les boulevards irriguent la vie parisienne de leur énergie.

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C’est ici, dans un vaste immeuble légèrement en retrait de l’agitation, que l’Experimental Group a décidé d’ouvrir son deuxième hôtel parisien, le Grand Boulevard Hôtel, après le succès de son Grand Pigalle. Cet immeuble, l’un des deux seuls en retrait par rapport au boulevard, a été construit peu avant la Révolution Française sur les fondations d’un ancien jardin, et demeure accessible qu’après avoir traversé un long porche, préservant son caractère secret.

Au rez-de-chaussée, le visiteur découvre le restaurant de spécialités italiennes autour d’une cour couverte et paysagée ainsi que le bar à cocktails avant d’accéder aux étages où se répartissent les XX chambres et deux autres terrasses dérobées. Pour en concevoir la décoration, la designer Dorothée Meilichzon s’est inspirée des origines de l’immeuble et de son histoire sans pour autant tomber dans les clichés du style Louis XVI.

Dans les parties communes, reprenant en leitmotiv le paradoxe de la position de l’hôtel – caché au milieu de l’agitation des boulevards – elle a choisi de décloisonner les espaces en mélangeant espaces intérieurs et extérieurs, jouant de la place des poncifs et des matériaux – terre cuite, végétaux, treilles, serre, fontaine, statues, grillage... – et troublant les perspectives.

Clin d’œil au XVIIIe siècle, elle évoque l’atmosphère pastorale de la ferme de Marie Antoinette en ajoutant des poêles en fonte, des carreaux de faïence bleu délavé, un « réchauffe-plats » de l’époque du Petit Trianon, du bois, de la chaux... autant d’éléments qui font un écho populaire à la grandiloquence de certaines références décoratives comme les baldaquins et les ciels de lits qui meublent les étages.

Les chambres séduiront tous les publics tant leur typologie est variée, des étages nobles aux larges volumes jusqu’aux délicieuses mansardes ouvrant sur le ciel. Là encore, la designer a cherché l’équilibre entre le faste « Grand Siècle » – drapés des rideaux et des baldaquins, formes inventées au XVIIIe siècle comme les « vitrines-placards » ou les jeux graphiques par bossage, marbre rouge typique du mobilier Louis XVI… – et une esthétique plus pastorale présente dans l’utilisation de vieux lins, de murs enduits à la chaux, de mobilier en bois usé ou d’appliques en bronze vieilli…

En plein cœur de Paris, le Grand Boulevard Hôtel offre aux voyageurs et aux voisins, une expérience historique et contemporaine de la capitale, entre le romantisme des intérieurs aristocratiques et le canaille des cours faubo