© Thomas Sanson
04 jan
Bordeaux en mouvement #3

Bordeaux affirme ses paysages

Après l’inauguration en octobre 2015 du nouveau jardin dessiné par le regretté Pascal Cribier, espace poétique implanté entre le Pont de Pierre et le Pont Saint-Jean, l’heure est venue de faire le bilan de la Charte Verte bordelaise lancée en 2005.

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Il y a dix ans, Alain Juppé souhaite que cesse la seule la réflexion paysagère « en régie » pour que sa ville se dote d’une « vision » et d’outils cohérents à même de transformer le paysage naturel. La mission est confiée à Michel Desvigne, Grand Prix National d’Urbanisme, autre paysagiste de talent qui étudie un certain nombre de périmètres bordelais, 10 au total, servant d‘échantillons en devenir. Parmi eux, le Parc aux Angéliques qui sur 4 kilomètres le long de la Garonne est le « pendant pastoral » des quais XVIIIe embellis par le paysagiste Michel Corajoud.  Autrement dit le foncier est  préservé pour la bonne cause. Cartes à l’appui Michel Desvigne explique sa méthode et ses hypothèses de transformations envisageables, une pédagogie empirique jusqu’à la réalisation de prototypes qui se substitue aux documents réglementaires classiques. Actuellement 45 000 plantes appartenant à des espèces indigènes (frênes, érables, merisiers, charmes) voisinent avec des prairies rustiques ou fleuries en attendant que cet espace parvienne à sa pleine maturité d’ici une quinzaine d’années.