Balagan

Balagan

Restaurant

Prisée des gastronomes parisiens, la rue du Mont-Thabor, petite parallèle à Saint-Honoré, à deux pas du Jardin des Tuileries et de la place Vendôme, recèle une formidable densité de restaurants de qualité. C’est dans ce paysage très parisien que les trois fondateurs de l’Experimental Group – Romée de Goriainoff, Pierre-Charles Cros et Olivier Bon – ont décidé d’ouvrir un nouveau restaurant en collaboration avec Assaf Granit, l’un des plus célèbres chefs israéliens.

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Figure emblématique du renouveau culinaire israélien, Assaf Granit a initié son succès en ouvrant un premier restaurant près de Machne-Yehuda, le grand marché de Jerusalem Est. L’idée est simple : cuisiner au plus près des produits des plats gouteux, énergiques, colorés, inventifs et redonner du souffle à cette gastronomie cosmopolite et jubilatoire, née de l’adaptation de toutes les traditions rapportées de la diaspora. Suivront ensuite The Culinary Workshop et Talbiye, à Jerusalem, puis deux adresses londoniennes : Palomar et The Barbary.

C’est au rez-de-chaussée de l’hôtel Renaissance Paris-Vendôme, au coin des rues d’Alger et du Mont-Thabor, à quelques pas de Colette et des magasins de mode de la rue Saint-Honoré, qu’ouvrira son premier restaurant parisien – Balagan – dont le nom signifie « Joyeux Bordel » en hébreu. Un nom qui sonne comme un programme et en dit long sur la volonté de Assaf Granit de dynamiter les habitudes des foodies de la capitale dans un décor dessiné sur-mesure par Dorothée Meilichzon.

Inspirée par les formes graphiques de la rue de Rivoli et des abords des Tuileries (arcades, lampadaires, liserés…) et une gamme de références méditerranéennes (grès, céramiques, ocres, tressages végétaux…) jusqu’au bleu de bienvenue emblématique des restaurants d’Assaf Granit, la designer parisienne a imaginé une joyeuse fantaisie entourant le comptoir d’une longue cuisine ouverte. Couleurs mates, formes triangulaires, bois brut, cuivre et laiton, toucher soyeux de la pierre, brillance des céramiques émaillées… la riche profusion des espaces que scandent d’imposantes consoles de service semblent annoncer celle de la cuisine que concoctent les cuisiniers à la vue de tous, une cuisine lumineuse à laquelle font écho les miroirs en forme de soleil signés Alexandre Girard.

Collection de mezze facétieux, Shishbarak à la mode levantine, aubergines grillées au charbon de bois, calamars frits, ris de veau grillé, ragoût d’artichauts façon marocco-israélienne, agneau Mansaf, loup de mer comme à Jérusalem, couscous, Gormeh Sabzi… à toutes heures de la journée, riverains et touristes viennent avec délice s’immerger dans ce réjouissant bazar de saveurs venues des quatre coins du monde.

Nul doute que les épicuriens cosmopolites éliront domicile dans ce nouvel eldorado pensé pour le plaisir des sens jusqu’au bar – boudoir attenant aux surprenants accents anglais – dont la carte recèle des créations inédites comme l’Algue Colada (cachaça Paratti infusé au wakama et aux graines de coriandre vertes, noix de coco, jus de citron vert et d’ananas) ou le Tomu (pisco infusé aux baies rose, chartreuse jaune, liqueur Saint Germain, citron vert pressé, Ginger ale, bitter cardamone) qui rappellent que les barmen de l’Experimental Group comptent toujours parmi les maîtres du cocktail parisien.