Pascal Barbot & Christophe Rohat

Pascal Barbot & Christophe Rohat

L’Auvergne a le goût de la simplicité feinte, et l’astrance en est la définition même. Fleur sauvage prenant racine au cœur de la chaîne des Puys, elle se fait accompagnatrice des chemins escarpés d’Ambert à Issoire, d’Aurillac à Riom. Compagne familière des pérégrinations de Pascal Barbot, Christophe Rohat, lui, découvre pour la première fois l’astrantia lors d’un séjour dans la région.

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Sur le point d’ouvrir leur première adresse rue Beethoven, le nom qui symbolisera leur association tombe alors sous le sens.  

Il est donc de ces alliances que le temps ne polit pas, ne perdant ni éclat ni émerveillement. 

De la rencontre de ces deux amoureux de la table naît un voyage tissé au fil des assiettes. Du produit, souvent sauvage, toujours soigneusement choisi, paraît une proposition spontanée, bordée d’un service juste. 

Si la gastronomie française imprègne Pascal Barbot, c’est avec toute la liberté qui lui est propre qu’il la réinvente, dans un mouvement constant, bercé de ses voyages et souvenirs.

Christophe Rohat, lui, armé de son instinct et de son savoir-faire, se tourne vers les convives, saisissant à l’envi les attentes formulées ou non de chacun. 

Née il y a 25 ans, l’estime professionnelle puis l’amitié du binôme s’est construite au passe et au gré des services.

Début 2000, alors que l’envie d’être chez eux les démange, ils composent avec leurs moyens et s’installent rue Beethoven. 

Faisant par défaut  le choix de la réinvention, c’est avec une cuisine de quelques mètres carrés, une dizaine de tables et accompagnés d’une équipe à minima qu’ils repensent les codes culinaires de l’époque. 

Le menu à l’aveugle, sans carte, s’impose. 

Fière de représenter producteurs et artisans fidèles, le chef joue et s’amuse d’une partition culinaire méphistophélique. De ses pérégrinations des ces dernières années, il en a ramené la force du cuisinier épris du monde et des patrimoines gastronomiques éclectiques. 

 

Alors qu’en salle s’intriquent spontanéité et élégance, Pascal Barbot et Christophe Rohat s’émancipent à nouveau. 

 

Ainsi, rue de Longchamp, L’Astrance se fait apophtegme d’une cuisine humble, épurée, brillante.