Suite à de nombreuses parutions dans la presse magazine, la fiction devient réalité lorsque des clients cherchent à acheter sur le marché, ces produits inexistants tandis que les commandes des internautes pleuvent sur le site internet d’Ora ïto, qui devient alors seconde œuvre numérique jamais acquise par le Fonds National d’Art Contemporain (FNAC).
En se tenant à l’écart des modes, il développe ainsi son propre vocabulaire, des formes évidentes à comprendre en un clin d’oeil, fruit de sa philosophie qu’il nomme « Simplexité », ou l’art de donner à un objet aux fonctions complexes une apparente simplicité. En 2002, il reçoit l’oscar du meilleur design pour sa bouteille Heineken en aluminium et son originale gélule d’emballage. Sa toute première lampe, il la dessine d’un seul trait continu et longiligne : « One Line » célébrée par ses pairs lors du Salon du Meuble de Milan en 2004 et couronnée d’un Red Dot. Depuis, il a élaboré des collections avec des marques internationales comme Roche Bobois, Guzzini, Dunlopillo, Christofle, Steiner, Scavolini, Frighetto, Zanotta, Artelano, Vondom ou Gorenje.
En 2005, la conservatrice du 1er centre européen d’art contemporain Marie-Laure Jousset lui offre l’occasion d’organiser au Centre Culturel Français de Milan sa première grande exposition monographique qu’il baptise avec ironie « Museoraïto ». Sa vision nouvelle des marques le propulse très tôt sur le devant de la scène internationale avec un impressionnant catalogue de clients dont Adidas, Citroën, Thierry Mugler, Toyota, Biotherm, Levi’s, Davidoff, Nike, Danone, Kenzo, LG electronics, Guerlain, Ballantine’s, L’Oréal Professionnal, Sagem, Habitat et Aubecq.
En 2011, Ora ïto est décoré « Chevalier des Arts et des Lettres » par Frédéric Mitterrand, ministre français de la Culture et de la Communication.
Aujourd’hui, son nom est devenu une véritable marque de design. Parmi ses projets d’architecture, nous comptons notamment la discothèque « Le Cab » à Paris, le Showroom Nike français (2003), le flagship store européen de Toyota sur les Champs-Élysées (2007), l’Aire de la Chaponne, une aire d’autoroute futuriste (2012), le flagship store Lancaster à Paris (2012), l’Hôtel Odyssey (2012), le restaurant éphémère Nano (2013), le hall de Trois-Quartiers Madeleine (2013), et les derniers concepts architecturaux pour les cinémas français Pathé (2014).
En 2013, fort de ses collaborations avec des marques prestigieuses, il lance sa propre marque éponyme avec une collection de casques, enceintes et protections pour smartphones et tablettes. Il investit tout un territoire avec pour objectif, la création d’une galaxie d’objets connectés et toujours plus novateurs. La même année, il crée le MAMO « Marseille Modulor » en rénovant le gymnase du toit-terrasse de la Cité Radieuse de Le Corbusier à Marseille en espace d’art contemporain pour jeunes artistes, en association avec Audi Talents Awards, et créé des expositions avec de grands artistes français tel que Xavier Veilhan (2013), et Daniel Buren (2014).
L’année 2014 fut une consécration pour Ora ïto. Il s’est vu remettre six Red Dot Design awards et trois IF Design awards, concernant des projets à la fois en design et en architecture : six pour sa propre marque d’objets connectés, un prix « best of the best » pour la table Roche Bobois, ainsi que des prix pour la collection pour cuisine Aubecq et la conception du hall d’entrée du bâtiment Le Madeleine à Paris.
